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18
Août
2025
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L’Union européenne et ses États membres se sont engagés, à travers l’Accord de Paris, à atteindre la neutralité en termes d’émissions de gaz à effet de serre en 2050. Cet objectif climatique ambitieux nécessite des financements colossaux, notamment pour accroître la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique et soutenir l’innovation.
Dans le but de compléter les fonds et subventions publics, des initiatives se développent afin de réorienter l’épargne privée, massivement placée sur des comptes bancaires, vers l’investissement dans des entreprises de la zone euro.
Une épargne privée très investie en actifs de court et moyen terme
L’épargne liquide et disponible représente plus de la moitié du patrimoine financier des ménages européens (52,2 % en moyenne en 2022). Le patrimoine financier des ménages français, en particulier, est composé pour les trois quarts d’épargne réglementée, et de supports monétaires et obligataires (voir graphique). Les Pays-Bas et la Suède se distinguent, toutefois, avec des placements de long terme constituant plus de 70 % du patrimoine financier des ménages.
Des flux croissants vers les actifs de long terme et utiles à l’économie réelle
En termes d’encours (flux et effets de revalorisation compris), cependant, l’épargne s’est progressivement orientée, pendant et après la pandémie de Covid-19, vers des investissements de long terme (57 % des flux nets en 2022 contre 20 % en 2019), avec de nouveaux investisseurs plus jeunes, selon l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE). Ce constat s’appuie sur des études qui ont montré l’impact positif de la présence de fonds d’utilité sociale et/ou environnementale (fonds ISR et solidaires) dans les offres de placements et du recours à des experts (conseils financiers et gestion pilotée) pour investir sur un horizon plus long à travers des fonds d’actions.
L’Association française de la gestion d’actifs (AFG) confirme cette tendance dans son panorama annuel pour 2024, relevant une forte dynamique des fonds durables, avec une progression de 15,4 % des encours des fonds classés « SFDR » gérés en France (fonds respectant un cahier des charges européen en matière d’environnement, de social et de gouvernance, issu de la réglementation SFDR), qui ont ainsi atteint 1 647 milliards d’euros.
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