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15
Janvier
2024
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Assurance-vie : le placement adapté à tous les projets
L’assurance-vie draine à elle seule près du tiers de l’épargne des Français. Ce succès n’est pas le fruit du hasard. L’assurance-vie vous offre une multitude de supports pour investir. Elle permet en outre de faire fructifier votre argent et de transmettre un capital à vos proches hors succession. Bref, elle remplit tous les critères d’un placement séduisant.
Un placement « grand public », souple et disponible
L’assurance-vie n’est pas réservée aux épargnants fortunés. Vous pouvez ouvrir un contrat peu importe vos revenus et votre capacité d’épargne. Quelques dizaines ou centaines d’euros suffisent pour en souscrire un auprès d’une banque, d’une compagnie d’assurance, d’une association d’épargnants ou d’un conseiller en investissements financiers. Vous pouvez en ouvrir un à tout moment, seul(e), avec votre conjoint ou pour un enfant mineur.
Contrairement à la plupart des placements imposant un minimum de versements annuels (comme le Plan d’Epargne Logement) ou un plafond de versements (le Livret A, par exemple), pas de contrainte de ce genre avec l’assurance-vie. Vous l’alimentez à votre rythme et y placer autant d’argent que vous voulez. Vous pouvez procéder à un versement unique à la souscription, effectuer des versements programmés ou libres, selon vos capacités financières et le rythme d’épargne que vous souhaitez vous imposer. La plupart des contrats offrent le choix entre ces trois options et permettent de passer d’un mode de versement à un autre à tout moment.
Avantage supplémentaire, votre épargne n’est pas bloquée. Vous pouvez la récupérer à tout moment en procédant à des retraits partiels ou à un retrait total. Vos retraits sont moins fiscalisés si votre contrat est ancien. Un retrait total de l’épargne placée entraîne la clôture de votre assurance-vie.
Bon à savoir
Vous pouvez souscrire plusieurs contrats d’assurance-vie auprès de différents établissements financiers afin d’accéder à davantage de supports d’investissement ou, tout simplement, de ne pas mettre toutes vos économies dans le même panier.
Des supports d’investissement adaptés à tous
Le contrat d’assurance-vie est généralement multi supports. Il vous donne accès à une multitude de supports d’investissement pour faire fructifier votre argent. En fonction de votre objectif et de votre horizon de placement, mais aussi du degré de risques que vous êtes prêt à prendre, vous pouvez placer votre épargne dans des fonds en euros sécurisés ou dans des fonds en unités de compte (UC) à risques.
Les fonds en euros. Ils sont investis majoritairement dans des emprunts d’État et des obligations d’entreprises. Le reste (20 à 40 % selon les fonds) est placé en actions, fonds immobiliers et produits dérivés pour booster le rendement. Principal avantage, l’épargne investie est garantie par l’assureur, et les intérêts produits chaque année sont capitalisés pour devenir à leurs tours productifs d’intérêt. Bref, vous ne courrez aucun risque de perte. De plus, leur rémunération est repartie à la hausse l’année dernière. Les fonds en euros ont servi un rendement moyen de 2 % (nets de frais de gestion et bruts de prélèvements fiscaux) aux assurés en 2022, contre 1,30 % en 2021. Et certains professionnels anticipent un rendement supérieur à 2,50 % pour 2023.
Les fonds en unités de compte. Ils sont investis dans différentes classes d’actifs financiers (actions de Sicav, parts de FCP, actions, obligations...) ou immobiliers (parts de SCI, de SCPI ou d’OPCI). Contrairement aux fonds en euros, ils présentent un risque de perte en capital car leur valeur est soumise aux fluctuations à la hausse comme à la baisse des marchés financiers et immobiliers. En contrepartie des risques pris, ils offrent des perspectives de rendement bien supérieur aux fonds en euros dans la durée. Les fonds en unités de compte séduisent de plus en plus. En 2022, les épargnants y ont investi 40 % des 144 milliards d’euros qu’ils ont placés en assurance-vie. Un pourcentage en hausse constante depuis cinq ans. (Source : France Assureurs).
Bon à savoir
Le 31 janvier 2023, le Sénat a adopté une proposition de loi tendant à renforcer la protection des épargnants. Le texte prévoit notamment d’interdire la perception des commissions de mouvement facturées aux assurés et de supprimer les contraintes d’accès aux fonds en euros de l’assurance vie. Actuellement, de nombreux assureurs exigent en effet un investissement minimum dans des fonds en unités de compte pour pouvoir investir dans le fonds en euros. Cette barrière à l’entrée du fonds garanti devrait bientôt disparaître.
Des objectifs d’épargne variés
Les spécificités de l’assurance-vie (souplesse, disponibilité, diversification) en font l’outil idéal pour mener à bien vos différentes stratégies d’épargne. Que votre objectif soit de vous constituer une épargne dans la durée, de valoriser un capital sur les marchés financiers, de préparer votre retraite, d’organiser votre succession ou de financer les études de vos enfants, elle constitue un support privilégié pour mener à bien vos différents projets de vie.
Court, moyen et long terme. Une épargne bien ordonnée doit être organisée autour de trois axes, vos besoins à court terme, à moyen terme et à long terme. Première étape, vous constituer une épargne de précaution pour faire face aux aléas de la vie. Viennent ensuite les réserves destinées à vos projets d’avenir (l’achat de votre logement ou les études de vos enfants, par exemple). Enfin, votre épargne à long terme à utiliser à l’heure de la retraite ou à transmettre à vos descendants. Bonne nouvelle, avec l’assurance-vie, tout cela est possible ! Grâce à ses fonds en euros à capital garanti, vous pouvez vous constituer une épargne récupérable à tout moment. Avec ses fonds en unités de compte, vous pouvez profiter du dynamisme de l’économie réelle pour valoriser votre épargne à long terme. L’assurance-vie représente aussi un bon support pour vous constituer un complément de revenus dans la durée en vue de la retraite. Enfin, c’est un excellent moyen de transmettre un capital à la personne de votre choix car vous pouvez choisir librement les bénéficiaires qui recevront le capital épargné à votre décès.
Des risques gradués. Fonds actions, obligataires, monétaires, immobiliers, diversifiés, profilés, patrimoniaux, à horizon... Les fonds en unités de compte présentent un risque de perte plus ou moins élevé selon la nature des actifs dans lesquels ils sont investis. Vous pouvez sélectionner ceux qui correspondent le mieux à vos attentes, au rendement espéré et à votre profil d’épargnant. Les fonds monétaires ou obligataires sont pour les épargnants prudents cherchant la sécurité. Les fonds diversifiés ou immobiliers sont pour ceux souhaitant améliorer leur rendement en contrepartie d’un risque mesuré. Les fonds actions se destinent à ceux recherchant la performance avant tout. Si vous procédez à une répartition judicieuse de vos placements, cette multiplicité de choix permet de mutualiser les risques et d’augmenter la performance globale de votre contrat. Vous pouvez faire évoluer à tout moment votre allocation d’actifs en fonction de vos besoins.
Des gains soumis à une fiscalité allégée
Autre avantage de l’assurance-vie, c’est une « enveloppe fiscale ». Autrement dit, les intérêts et les plus-values générés par votre contrat échappent à l’impôt quand ils sont réinvestis (seuls les prélèvements sociaux sont dus chaque année sur les intérêts produits par les fonds en euros). Vos gains deviennent imposables uniquement lorsque vous effectuez un retrait sur votre contrat (l’épargne récupérée, elle, n’est jamais imposable). Ils sont alors taxés à un taux d’autant plus faible que votre contrat est ancien. D’où l’intérêt d’ouvrir votre assurance-vie le plus tôt possible, même si vos capacités d’épargne sont limitées.
Impôt forfaitaire ou barème progressif. Les gains inclus dans vos retraits d’assurance-vie sont imposés à un taux dépendant de la date de vos versements, de l’ancienneté de votre contrat et du montant placé. Ceux attachés aux versements faits jusqu’au 26 septembre 2017 sont soumis au barème progressif de l’impôt. Si cela est plus avantageux pour vous, vous pouvez opter pour leur imposition à un taux forfaitaire de 15 % si votre contrat a moins de 8 ans et de 7,5 % s’il a au moins 8 ans. Par ailleurs, les gains attachés aux versements faits depuis le 27 septembre 2017 sont soumis à un prélèvement forfaitaire de 12,8 % si votre contrat a moins de 8 ans. Ce taux passe à 7,5 % s’il a au moins 8 ans (le taux de 12,8 % reste toutefois applicable aux gains attachés aux versements excédant 150.000 euros). Vous pouvez opter pour leur imposition d’après le barème progressif de l’impôt si cela est plus avantageux pour vous.
Abattement et exonérations. Si votre contrat a au moins 8 ans, les gains retirés de votre assurance-vie sont exonérés d’impôt à hauteur de 4.600 euros par an (le double si vous êtes marié ou pacsé), peu importe la date de vos versements. Vous pouvez ainsi récupérer chaque année jusqu’à 4.600 euros ou 9.200 euros de gains en franchise d’impôt. Par ailleurs, quelles que soient la date de souscription et l’ancienneté de votre contrat, vos gains sont totalement exonérés d’impôt si vous le clôturez du fait d’un licenciement, d’une invalidité, d’une mise à la retraite anticipée ou d’une liquidation judiciaire (l’évènement peut aussi concerner votre conjoint).
Bon à savoir
Les gains produits par l’assurance-vie sont soumis aux prélèvements sociaux (au taux de 17,2 % depuis janvier 2018), y compris lorsqu’ils sont exonérés d’impôt. Les gains des fonds en euros y sont soumis chaque année lors de leur versement. Les gains des fonds en unités de compte y sont soumis uniquement en cas de retrait. Par ailleurs, la part des gains non taxée du vivant de l’assuré l’est à son décès.
Un capital transmis « hors succession »
A votre décès, le capital transmis aux bénéficiaires désignés dans votre contrat d’assurance-vie profitera, lui aussi, d’une fiscalité avantageuse. Il échappera en grande partie aux droits de succession touchant les héritages.
Exonération totale. Si le contrat est souscrit en faveur de votre conjoint, de votre partenaire de pacs ou, sous certaines conditions, d’un frère ou d’une sœur vivant avec vous, les sommes qui lui seront versées échapperont à toute taxation. Peu importe le montant transmis, la date de souscription de votre contrat et l’âge auquel vous l’aurez alimenté.
Exonération partielle. Pour les autres bénéficiaires, l’ampleur de l’exonération dépendra de l’âge auquel vous aurez alimenté votre contrat. La fraction du capital correspondant aux sommes versées avant vos 70 ans sera exonérée d’impôt à hauteur de 152.500 euros par bénéficiaire. Au-delà, les sommes versées à chacun seront soumises à un prélèvement de 20 % jusqu’à 700.000 euros, et de 31,25 % au-delà. En revanche, la fraction du capital correspondant aux sommes versées après vos 70 ans sera soumise aux droits de succession, après application d’un abattement de 30.500 euros. Si vous détenez plusieurs contrats, cet abattement tiendra compte de tous les versements faits après cet âge. Et si vous avez désigné plusieurs bénéficiaires, ils devront se le partager en fonction de ce que chacun recevra. Au-delà, ils devront acquitter des droits de succession sur le capital reçu, calculés en fonction de leur lien de parenté avec vous.
Bon à savoir
L’assurance-vie conserve un atout de taille après 70 ans car les gains générés après cet âge échapperont à l’impôt. Or, avec l’allongement de l’espérance de vie, ces gains pourront atteindre une somme élevée à votre décès. Par exemple, si vous investissez 50.000 euros à 70 ans, rémunérés à 2,5 % par an, le capital valorisé atteindra 64.000 euros lorsque vous aurez 80 ans. Et à votre décès, les bénéficiaires de votre contrat n’auront pas de droits de succession à payer sur les 14.000 euros de gains réalisés.
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