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Le 3e volet du rapport du Groupement Internationale des Experts du Climat (GIEC) publié il y a quelques semaines, sonne plus que jamais l’alerte face au dérèglement climatique et à ses conséquences dramatiques, tant sur le plan humain que sur le plan de la biodiversité. Ce rapport, fruit du travail de 278 scientifiques, met en lumière les efforts que chacun peut faire à son échelle, tout en préconisant des mesures politiques plus globales facilitant le changement d’habitudes des citoyens. En effet, les actions individuelles peuvent avoir un impact sur le dérèglement climatique. Voici quelques exemples d’actions efficaces et à la portée de tous.
Diminuer sa consommation de viande
La première action individuelle qui a un réel impact, mesuré et reconnu, est la diminution de la consommation de viande. Avec 323 millions de tonnes de viande produites dans le monde, manger végétarien, ou du moins diminuer les produits carnés, est assurément un geste à fort impact, puisqu’une grande partie des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) provient de l’agriculture, et plus particulièrement de l’élevage. C’est au début de la chaîne d’approvisionnement que se concentre la majeure partie des émissions : elles sont liées d’abord à la déforestation, utilisée massivement pour implanter des terres agricoles ; puis au méthane émis par les bovins et aux émissions liées à l’utilisation des machines agricoles, des engrais et des pesticides pour les cultures et l’alimentation animale. Il est démontré que végétaliser son alimentation lutte plus efficacement contre les émissions de GES que de manger de la viande locale.
Le chiffre : Un kilogramme de viande bovine équivaut à une émission de 27 kg de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2).
Se déplacer autrement :
Prendre ses jambes et son vélo est bon pour la santé mais aussi pour la planète ! En effet les transports représentent une part non négligeable de nos émissions de GES. Réduire l’usage de l’avion, de la voiture individuelle et opter pour les transports en commun, le vélo ou la marche (quand cela est possible), permet de réellement avoir un impact sur nos émissions, mais aussi sur la pollution de l’air, qui serait à l’origine de millions de décès évitables dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Lorsque cela est possible, optez pour le covoiturage et optimisez vos trajets quand vous le pouvez. Le télétravail permet aussi de réduire ses trajets domicile-travail, la pandémie de Covid-19 ayant accéléré cette tendance. Enfin, notons que la plupart des trajets en voiture se font sur des distances très courtes (souvent moins de 3 kilomètres), quand des alternatives sont possibles (vélo, marche à pied…).
Le chiffre : En 2018, L’agence européenne pour l'environnement estimait à 14 grammes de CO2 par passager le kilomètre effectué en train (avec 156 passagers dedans) contre 104 grammes pour la voiture (avec 1,5 passager) et 285 grammes pour l'avion (avec 88 passagers).
Une garde-robe plus écoresponsable
Acheter moins mais mieux, notamment pour notre penderie, est un acte individuel qui a du sens. L’industrie textile est en effet considérée comme la deuxième industrie la plus polluante au monde, pour la culture des matières premières (le coton nécessite beaucoup d’eau et de pesticides). La fabrication des vêtements, réalisée à bas coût dans des conditions peu éthiques, et leur transport, est également générateur également. La « fast fashion », c’est-à-dire ces enseignes qui sortent de nombreuses collections pour pousser à l’achat, a encore accentué ce phénomène de gaspillage. Chacun peut donc agir à son échelle contre cette tendance peu écoresponsable et décider de passer à une mode plus durable : en optant pour des vêtements éthiques, de meilleure qualité, en achetant moins et de seconde main ou encore en prolongeant la durée de vie de ses vêtements. On trouve aujourd’hui de nombreux « café réparation » ou de lieux où on peut apprendre à repriser ses vêtements ou à les recycler.
Le chiffre :Un rapport des Nations Unis estimait qu’il 7 500 litres d’eau pour fabriquer un jean. C’est l’équivalent de l’eau consommée un être humain pendant sept ans pour s’hydrater.
Adopter la « sobriété heureuse » pour une meilleure santé
Le rapport du GIEC montre qu’il faut mieux prendre en compte les paramètres de santé et de bien-être pour mener des politiques publiques efficaces : « De nombreuses solutions qui réduisent la demande de matières premières et d’énergie fossile, et donc réduisent les émissions de GES, fournissent de meilleurs services pour contribuer au bien-être pour tous », souligne le rapport du GIEC. Réduire, économiser les matières premières, l’énergie, c’est aussi faire preuve de bon sens au quotidien. C’est s’interroger sur la nécessité d’acheter tel ou tel bien matériel, réduire la température de son chauffage, si c’est possible ou encore rouler moins vite… Tous ces gestes participent à modérer notre consommation. Nous pouvons privilégier d’autres types d’expériences (balade dans la nature, sport, bénévolat...), davantage basées sur le lien social, qui renforcent notre bien-être et ont aussi un impact bénéfique sur l’environnement.
On le voit chaque geste compte et a un impact. Cependant, les actions individuelles seules ne suffiront pas à atteindre l’objectif de réduire de moitié les émissions de GES d’ici 2030. Il faut pour cela des politiques publiques fortes et des changements radicaux qui passent également par nos habitudes.
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