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30
Septembre
2021
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D’après une étude de Fidelity International menée en partenariat avec Insight AM, le PER a encore « de fortes potentialités de croissance ».
Menée par Fidelity International en collaboration avec Insight AM, cette étude a visé à s’assurer que les fondamentaux à cette première vague étaient robustes et identifier les pistes de développement afin de pérenniser ce succès prometteur en interrogeant les épargnants et les réseaux de distribution.
Voici les principaux enseignements de cette étude, basée sur les retours de plus de 1 000 épargnants et plus de 400 conseillers en gestion de patrimoine, courtiers en assurances et conseillers en agence bancaire, à la lumière du contexte de marché inédit lié à la crise sanitaire.
D’après une étude de Fidelity International menée en partenariat avec Insight AM, depuis le lancement du nouveau dispositif avec la loi Pacte, en 2019, 5% des épargnants interrogés disent disposer d’un PER. Le placement a encore « de fortes potentialités de croissance », selon Fidelity, 30% des épargnants souhaitant effectuer des opérations autour du PER cette année.
Lancé en octobre 2019, dans le cadre de la Loi PACTE, le PERIn a connu un succès rapide. Au 31 décembre 2020, le Ministère de l’Economie et des Finances faisait état de près de 800 000 ouvertures de contrats auprès de 4,5 millions d’assurés.
Ce succès ne se dément pas sur les premiers mois de 2021 où les flux de collecte provenant du transfert des anciens contrats collectifs et individuels (PERCO, PERP, Madelin, PRE-FON / COREM, Art. 83) sont désormais relayés par des ouvertures de contrats directes. Chacun s’accorde à affirmer que le PERIn est un produit bien né.
• 5% des épargnants français déclarent disposer d’un PER, avec un potentiel de croissance de 30%
• L’arrivée du PERIn semble avoir boosté l’épargne retraite chez les 25-34 ans, de 2 à 7%
• Atout fiscal, souplesse à la sortie du contrat, transportabilité des offres... les épargnants et conseillers sont conquis par les atouts du PER
Le PER : un produit bien né et accepté
Si le produit est globalement souscrit par des personnes appartenant à des tranches d’âge où la retraite est clairement la préoccupation première (81% des 50-64 ans identifient la retraite comme leur sujet d’appréhension majeur) et qui avaient recouru aux véhicules Retraite avant la Loi Pacte, la tranche 25-34, peu intéressée par ce type d’enveloppe par le passé participe aujourd’hui au développement du contrat (2% de cette tranche d’âge disposait d’anciens contrats collectifs ou individuels pré-PACTE versus 7% ont souscrit à des PERIn).
Les distributeurs se sont approprié le PER
76 % des distributeurs proposent le PERIn comme solution aux besoins d’épargne retraite exprimés par leurs clients. C’est d’autant plus vrai pour les courtiers d’assurances qui plébiscitent le produit (94% des courtiers). Pour autant, à ce stade en termes d’encours, le PERin apparaît en bas de classement comme solution retenue (loin derrière l’assurance vie multi-supports et mono-support et achat d’un bien à destination locative) comme complément de retraite par les épargnants. Cependant les distributeurs considèrent à 70% que leurs clients souscrivent à cette enveloppe face à la nécessité de se constituer un revenu complémentaire à l’échéance de la retraite.
Un marché à potentiel
Il n’en demeure pas moins que les intentions de souscription s’avèrent particulièrement élevées : 30% de notre panel d’épargnants déclarant envisager une ouverture de contrat dans l’année. Cet indicateur se trouve renforcé par le fait que 32% des épargnants n’ont à ce stade pas encore réalisé leurs opérations de transfert des anciens contrats vers un PER, que 71 % des épargnants déclarent n’avoir jamais encore été sollicités par leur conseiller sur ce sujet et que 45 % des épargnants de 35-49 ans restent sous-informés au regard de leur revenu de remplacement à la retraite.
Un produit avant tout recherché pour ses avantages en matière de fiscalité
Toutes les tranches d’âges mettent en avant la fiscalité avantageuse à l’entrée ou à la sortie comme atout à l’acquisition (20 et 19% respectivement). La capacité de déblocage, notamment en cas d’acquisition de la résidence principale constitue aussi un argument prépondérant pour les 25-34 ans (25% pointent le doigt sur cet argument). L’autre élément déterminant est la possibilité de choix à la sortie entre rentre ou capital de façon totale ou partielle (argument avancé pour les 50-64 ans à hauteur de 21%).
Des évolutions pour consolider le succès du produit
Bien évidemment, le produit est de création récente et des efforts en matière de communication / pédagogie s’avèrent nécessaires. Les épargnants de 50-64 ans positionnent le manque de connaissance du produit comme le principal frein à l’ouverture d’un contrat. Ce qui n’est pas le cas côté distributeurs car ces derniers estiment maitriser l’ensemble des dispositifs du volet épargne de la Loi Pacte à hauteur de 80% grâce notamment à l’accompagnement de leurs partenaires assureurs (72% des distributeurs précisent que leurs connaissances sur le sujet sont liées à la diffusion d’information / formation de leurs partenaires assureurs).
Des éléments critiques
Une meilleure transparence sur les frais ressort explicitement dans les critères à même d’inciter les épargnants à souscrire un PER (33% positionnent ce critère comme un frein à la souscription). Ils affichent, en outre, des attentes en matière de compréhension des avantages fiscaux associés au produit mais aussi sur la vision à échéance du capital obtenu. Le thème de réflexion qui se révèle implicitement de l’étude est le risque induit à une souscription à ce type de produit en autonomie des épargnants. L’absence de conseil continu (24% des épargnants ne s’appuient que sur eux-mêmes ou leurs proches en matière d’épargne retraite), les difficultés de compréhension de la différence entre gestion libre et pilotée (41% des 50-64 ans disent ne pas savoir), le besoin d’accompagnement des distributeurs (courtiers et conseillers bancaires) sur une compréhension plus précise des options de sortie du contrat mettent en évidence que l’autonomie recherchée par les épargnants doit être encadrée pédagogiquement. Il ne s’agit pas d’une simple assurance vie.
Qui doit conquérir tous les publics
Les produits d’épargne retraite n’avaient pas su capter l’attention des plus jeunes. Le PER semble aujourd’hui les intéresser sachant qu’ils peuvent opérer un déblocage des actifs confiés pour l’acquisition de leur résidence principale (sans toutefois pleinement maîtriser les conséquences fiscales). Des offres spécifiques à ces populations mériteraient d’être mises sur le marché. Cependant dans les choix de gestion réalisés par les épargnants, on note la relative prudence pour les différentes tranches d’âge (même si la gestion libre recueille les suffrages majoritaires des moins de 50 ans). La part du fonds en euros (en gestion libre) représente une allocation majoritaire de 30-50% et les fonds à horizons font partie des choix privilégiés en matière UC (deuxième choix après les fonds actions).
Les enjeux d’un produit fiscal
Le PER est un hybride car toutes ses caractéristiques ne correspondent pas pleinement à une enveloppe fiscale. La saisonnalité des souscriptions par exemple : même si des pics sont constatés en fin d’année, l’ouverture et les transferts de contrats se sont étalés tout au long de l’exercice ce qui peut expliquer les reproches avérés des distributeurs sur l’efficacité opérationnelle des back-offices (56% des distributeurs souhaitent une meilleure efficacité). Mais une partie des ouvertures des contrats est réalisée au motif fiscal, la crainte des distributeurs sur la pérennité du dispositif tient à l’absence de stabilité dans ce domaine dans notre pays tout en arguant que la reforme attendue sur le régime de retraite général peut constituer un fort levier de développement (53% des distributeurs).
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