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07
Juillet
2021
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Le système de retraite Français est fondé sur le principe de la répartition. Les cotisations des actifs servent à payer les pensions des retraités qui eux-mêmes ont payés les pensions de leurs ainés… Ce système est donc fondé sur la solidarité entre les générations.
Un système de retraite par répartition efficace suppose un équilibre entre le montant des retraites versées et le montant des cotisations prélevées. Or le ratio cotisants/retraités ne cesse de s’éroder. En 1960, à un retraité correspondaient 4 actifs. En 2018, le chiffre est de 1,7 actif pour 1 retraité. Selon les prévisions du Conseil d’Orientation des Retraites (Cor), le chiffre devrait être de 1,5 cotisant par retraité en 2040 *.
Depuis le début des années 2000, les départs en retraite sont nombreux : les générations du baby-boom (de 1946 à 1972) sont parties à la retraite ou le feront dans les prochaines années. Cet effet démographique est amplifié par l’allongement de la durée de la vie. L’espérance de vie d’une personne de 60 ans était de 19,7 années en 1994. Elle est de 23,5 années en 2018 et pourrait atteindre 31 ans en 2070*.
Le volume des retraites à servir est donc de plus en plus important. Côté recettes (montant des cotisations) les indicateurs sont également dans le rouge. Le nombre d’entrées dans la vie active fléchit car à partir des années 1970, les effectifs des générations diminuent. Par ailleurs, le niveau du chômage joue un rôle important sur le nombre de cotisants.
Le taux de remplacement désigne ce que représentent le montant des pensions perçues pendant la 1ère année de retraite par rapport aux revenus professionnels de sa dernière année d’activité. Pour un salarié non-cadre du privé né en 1955 ayant accompli une carrière complète, ses retraites correspondraient à 75% de son dernier salaire. Cependant, pour la génération 2000 le taux se situerait entre 63 et 68% selon le scénario économique retenu*.
Pour les cadres, le taux de remplacement est plus faible. Par exemple, pour la génération 1955 il serait de 56,2% pour un départ à la retraite à 62 ans et de 64% pour un départ à 67 ans**. La perte pour les indépendants, les professions libérales est bien souvent encore plus forte.
Pour maintenir son niveau de vie, une fois à la retraite, plusieurs pistes sont à explorer : assurance-vie, investissement immobilier, épargne retraite individuelle ou dans le cadre de son entreprise… Le choix dépend, entre autres, de la capacité d’épargne et du niveau d’imposition du citoyen actif. En tout état de cause, il est recommandé de commencer à épargner pour sa retraite le plus tôt possible pour étaler dans le temps l’effort à fournir.
L’épargne retraite constitue une piste à privilégier pour compléter sa future retraite. Au-delà du maintien de revenus à la retraite, cet outil permet souvent de réduire son imposition. La Loi pour la croissance et la transformation des entreprise (dite Loi Pacte) du 22 mai 2019 crée, au 1er octobre 2019, un nouveau dispositif plus lisible : le Plan d’Épargne Retraite (PER) composé de trois compartiments.
• Le PER individuel regroupera les actuels Perp, contrat Madelin et Préfon.
• Le PER collectif remplacera le Perco
• Le PER d’entreprise les retraites supplémentaires de l’article 83.
Les sommes investies sur le PER demeurent bloquées jusqu’à la retraite. Cependant, les circonstances exceptionnelles dans lesquelles un retrait anticipé est possible sont harmonisées et étendues à l’achat de sa résidence principale. Par ailleurs, tous les versements volontaires de l’épargnant sont déductibles du revenu pour le calcul de l’impôt sur le revenu, y compris ceux opérés par le salarié sur le PER collectif (ce qui n’était pas le cas jusqu’ici). Les limites de déduction demeurent inchangées.
* Rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites/COR de juin 2019.
** Rapport annuel du Cor de juin 2017
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