Assurance vie : comment optimiser ses retraits en fin d’année
Pour financer un achat, des cadeaux, ou faire une donation, la fin d'année peut nécessiter que vous puisiez dans votre contrat d'assurance vie. Cependant, en divisant ce retrait en deux, vous pouvez réduire considérablement la fiscalité applicable.
En effet, après huit ans de détention, l'assurance vie bénéficie d'un régime fiscal avantageux : chaque année, vous profitez d'un abattement sur vos gains de 4 600 euros (et de 9 200 euros si vous êtes en couple). Si vos gains sont inférieurs à ce montant, vous n'aurez pas d'impôts à payer lors du retrait, à l'exception des 17,2% de prélèvements sociaux.
Cet abattement fiscal sur les retraits est renouvelé chaque 1er janvier. Vous pouvez donc effectuer un premier retrait fin décembre et un second début janvier pour bénéficier deux fois de l'abattement.
Exemple : Un particulier a besoin de retirer 50 000 euros sur son assurance vie. Sur ces 50 000 euros, les versements représentent 41 000 euros, et les gains 9 000 euros. S'il retire tout d'un coup en décembre, il sera imposé sur la partie « gains » moins l'abattement, soit sur 4 400 euros (9 000 - 4 600 euros), à un taux de 7,5%. Il paiera donc 330 euros d'impôts. Son retrait, « net de fiscalité », se limitera donc à 49 670 euros.
Cependant, il peut aussi décider de réaliser ce rachat en deux temps. En décembre, il retire 4 500 euros : il n'a donc aucun impôt à payer, car le retrait est inférieur à l'abattement de 4 600 euros.
En janvier de l'année suivante, il demande à effectuer un second retrait de 4 500 euros : il n'a de même rien à payer, car son abattement s'est reconstitué. Ainsi, en attendant seulement quelques semaines - voire quelques jours -, son imposition passe de 330 euros à zéro, et, en ajoutant les 1 000 euros récupérés sur la partie « versement », le retrait total est bien de 50 000 euros.
Pour être tout à fait précis, vous ne serez toutefois pas exonéré au moment du rachat. En effet, pour les versements réalisés après le 26 septembre 2017, l’assureur retient un prélèvement forfaitaire de 7,5% sur les gains à chaque retrait. Puis, s'il s'avère que la partie imposée bénéficiait en fait de l'abattement. L’épargnant est remboursé sous forme de réduction d'impôt dans votre déclaration de revenus de l'année suivant le rachat.