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Solvabilité et solidité des assureurs
Céline Gougeon, responsable Risque, conformité et contrôle interne
COMMENT ÉVALUER LA SOLIDITÉ D’UNE COMPAGNIE D’ASSURANCES ?
La directive Solvabilité II et le ratio de solvabilité
La directive européenne Solvabilité II, entrée en vigueur en 2016, a établi un cadre réglementaire pour garantir la stabilité financière des assureurs. Au cœur de ce dispositif se trouve le ratio de solvabilité, un indicateur clé de la santé financière d’un assureur. Pour le calculer, l’assureur détermine le montant de capital requis en fonction des risques encourus. Cela inclut les risques liés aux contrats d’assurance et aux investissements.
Le ratio de solvabilité mesure la capacité d’un assureur à honorer ses engagements envers les assurés. Il se calcule en divisant les fonds propres éligibles de l’assureur par le capital requis pour faire face à ses obligations au cours des 12 prochains mois.
Le pourcentage minimum réglementaire
Selon la réglementation, le ratio de solvabilité doit être au minimum de 100 %. Un ratio supérieur à ce seuil indique que l’assureur dispose de plus de capital que nécessaire pour couvrir ses risques. Plus le ratio est élevé, plus l’assureur est considéré comme solide financièrement. Certains assureurs français affichent des ratios confortables, comme Allianz France (203 %), Generali France (211 %), Spirica (groupe Crédit Agricole) (176 %), AXA (217 % en 2022) ou encore CNP Assurances (230 % en 2022). Ces chiffres, largement supérieurs au minimum réglementaire, témoignent de la solidité financière de ces compagnies.
Autres éléments d’évaluation
Au-delà du ratio de solvabilité, d’autres facteurs permettent d’apprécier la solidité d’un assureur :
Le cas FWU Life Insurance : un rappel à la vigilance
La défaillance de FWU Life Insurance, qui n’a pas satisfait aux exigences de capital requis par le commissariat aux assurances, souligne l’importance d’une analyse financière approfondie des compagnies d’assurances, au-delà du seul ratio de solvabilité. Les régulateurs et les parties prenantes doivent examiner divers facteurs pour évaluer la santé financière d’un assureur, notamment l’évolution du ratio de solvabilité dans le temps, la qualité et la diversification des actifs, le niveau d’endettement, la rentabilité opérationnelle, ou encore la gestion des risques.
Bon à savoir !
CONSEIL AUX ÉPARGNANTS : LA DIVERSIFICATION COMME PRINCIPE DE PRÉCAUTION
Face aux incertitudes, la diversification reste le meilleur moyen de se prémunir contre les risques. Il est recommandé de répartir son épargne entre plusieurs assureurs et différents types de placements. Comme le dit l’adage, « ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier ».
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